Pass sanitaire : “Il y a des gens qui sont dans la mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice”, juge Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron hausse le ton. Le président de la République, en déplacement en Polynésie française, a fustigé, dimanche 25 juillet, certains opposants au pass sanitaire. “Il y a des gens qui sont dans la mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice”, a jugé le chef de l’Etat au lendemain de manifestations qui ont rassemblé plus de 160 000 personnes partout en France, selon le ministère de l’Intérieur.

Le président, qui a lancé un appel à “l’unité”, “assume totalement avoir pris des décisions”, notamment sur l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour certaines professions, pour enrayer l’épidémie de Covid-19. “Chacune et chacun est libre de s’exprimer dans le calme, dans le respect de l’autre”, a-t-il souligné, précisant que “la liberté où je ne dois rien à personne n’existe pas”.

Nouvel appel à la vaccination
“Si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d’avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger. Et au nom de votre liberté, vous allez peut-être avoir une forme grave (du virus) et vous allez arriver à cet hôpital. Ce sont tous ces personnels qui vont devoir vous prendre en charge et peut-être renoncer à prendre quelqu’un d’autre (…) Ce n’est pas ça la liberté, ça s’appelle l’irresponsabilité, l’égoïsme”, a-t-il argumenté.

Le président de la République, qui appelé à ce que le débat parlementaire sur le pass sanitaire, qui se prolonge dimanche, “se fasse dans l’apaisement et l’efficacité”, a également lancé un nouvel appel à la vaccination, alors que le cap des 40 millions de primo-vaccinés va être atteint “sans doute dans les prochaines heures”. “Je veux lancer un message très fort pour appeler chacune et chacun à se faire vacciner parce qu’on le voit sous toutes les latitudes: quand on est vacciné, on est protégé et on ne diffuse quasiment plus, en tout cas beaucoup moins, le virus.” france info