Castaner accuse gauche et droite d’ «épargner» le Rassemblement national

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Christophe Castaner tape du poing sur la table. Le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale a accusé, dimanche 21 février, la gauche et la droite d’ «épargner» le Rassemblement national de Marine Le Pen pour focaliser les attaques contre le parti présidentiel qui, lui, « refuse les tabous ». Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre de l’Intérieur rappelle le meurtre il y a 26 ans à Marseille du Français Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du Front national, «pour sa couleur de peau».

«Certes, il y a eu des retouches cosmétiques, le nom a changé, le logo s’est adouci et les excès du père ont été remplacés par l’impréparation brouillonne de la fille, mais ne nous trompons pas : 26 ans plus tard, l’histoire bégaie», écrit notamment Christophe Castaner.

Génération identitaire « prête-nom agissant » du RN
« Si le Rassemblement national tente de se racheter une vertu, c’est qu’il a externalisé la violence. Génération identitaire est son prête-nom agissant », ajoute-t-il à propos du groupe qui va être dissous par le gouvernement. Or, déplore Christophe Castaner, « les partis de l’opposition ont conclu avec le RN un pacte faustien » consistant à se focaliser sur LREM.

« Triste désordre politique que de voir, au cours des dernières semaines, au lieu de critiquer le RN, droite et gauche l’épargner, le ménager et s’en prendre à ceux qui le combattent. » Il estime que la majorité combat le RN en tentant de convaincre ses électeurs, notamment « en refusant les sujets tabous », « y compris des thèmes que, par lâcheté, droite et gauche ont laissé devenir les monopoles » du parti d’extrême droite.

Cette tribune intervient alors qu’a éclaté une polémique sur un « islamo-gauchisme » dans la recherche académique, que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a débattu avec Marine Le Pen sur France 2 et que le gouvernement vient de faire voter son projet de loi dit « sur le séparatisme », au terme de débats enflammés. / Le Point